Secteur semencier en République centrafricaine
Au cours de la dernière décennie, la République centrafricaine a connu une instabilité politique et militaire sans précédent qui a causé des dégâts considérables à la production agricole. Cette situation a eu des répercussions importantes sur les centres de semences de l’Institut centrafricain de recherche agronomique (ICRA), le principal organisme de recherche agricole du pays. En 2014, l’ICRA a repris ses activités avec l’aide de Welthungerhilfe et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans ses trois centres de Boukoko, Bole et Poumbaïdi.
Actuellement, quatre organismes agricoles publics sont en activité. En plus de l’ICRA, l’Agence centrafricaine de développement agricole, l’office national des semences ainsi que les services agricoles au niveau national et au niveau des préfectures et des sous-préfectures sont chargés du contrôle et de la supervision de l’agriculture.
Seules l’introduction de variétés et les importations de l’étranger permettent la restauration de l’approvisionnement national en semences. Les organisations non gouvernementales et les organismes publics prévalent dans le secteur semencier. À l’exception d’East-West Seed, aucune grande entreprise (multinationale) semencière privée n’est présente dans le pays. Les autres semences potagères sont importées par les ONG, les organisations internationales et les donateurs (FAO) avant d’être distribuées aux agriculteurs.
L’ICRA est le principal organisme produisant et diffusant des plants. Il étudie, introduit, décrit et évalue des variétés de cultures vivrières, sélectionne les plants et produit des semences de prébase et de base dans le cadre de contrats conclus avec des producteurs spécialisés. Outre l’ICRA, des ONG et de nombreux petits acteurs privés interviennent dans le secteur semencier.
