Syngenta

Syngenta AG (Syngenta) est une entreprise agrochimique suisse fondée en 2000 après la fusion des divisions agrochimiques de Novartis et de Zeneca. En octobre 2017, ChemChina a acquis plus de 98 % du capital de Syngenta pour 45 milliards de dollars. Syngenta propose une large gamme de semences de grandes cultures, de semences potagères et florales ainsi que des produits agrochimiques. Les produits sont vendus par des distributeurs et revendeurs indépendants, mais aussi directement aux agriculteurs. L’organisation à but non lucratif de l’entreprise, la Fondation Syngenta pour une Agriculture Durable, s’intéresse en particulier aux petits exploitants au stade pré-commercial et mène actuellement des projets au Mali et au Sénégal.

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Indice d'accès aux semences Afrique de l’Ouest et Afrique centrale

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Afrique de l'Ouest et Afrique centrale

Résumé des résultats:

Syngenta se classe quatrième de l’Indice 2019 pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, ce qui traduit d’excellentes performances dans plusieurs domaines de mesure et des scores inférieurs à la moyenne dans d’autres. L’entreprise est première dans les catégories « Gouvernance et stratégie » et « Développement des capacités ». Dans le premier domaine, elle fait preuve d’engagements forts envers les petits exploitants et le développement durable grâce à son « Good Growth Plan ». En outre, en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, Syngenta et sa Fondation sont en première ligne des actions visant à créer un environnement plus favorable pour le secteur. Dans le domaine du développement des capacités, Syngenta est l’entreprise la plus présente au Mali et au Sénégal, à travers sa Fondation. Elle associe des formations classiques en agronomie à des technologies innovantes de l’information et de la communication (TIC) afin d’améliorer la productivité des petits exploitants, et s’efforce de faire de l’agriculture une activité viable pour la nouvelle génération. À l’autre extrême, l’entreprise reçoit les scores minimaux pour son engagement global en faveur de la production de semences, car elle n’en produit pas dans la région. Les détails des résultats de ses programmes de sélection ne sont pas rendus publics, ce qui lui vaut une note médiocre dans le domaine « Recherche et développement ». De même, l’absence d’informations concernant la gamme de produits disponibles dans les pays de l’Indice conduit à un score inférieur à la moyenne dans la catégorie « Commercialisation et vente ». Syngenta obtient des scores supérieurs à ceux des autres entreprises de la région dans les domaines « Ressources génétiques » et « Propriété intellectuelle » grâce à ses activités de préservation et de partage des avantages ainsi qu’à ses politiques solides et transparentes.

Regarder ici pour comprendre le classement des entreprises.

Activités dans le cadre de l'indice

Pays concernés
Présence de l'entreprise
Lieux de production
Station d'amélioration / R & D

Cultures de l'indice dans la gamme

Grandes cultures


Arachide
Blé
Haricot sec
Maïs
Mil
Niébé
Pois chiche
Pois d’Angole
Pomme de terre
Riz
Sésame
Soja
Sorgho
Tournesol
Légumes
Aubergine
Carotte
Chou
Chou-fleur
Citrouille
Concombre
Gombo
Haricot vert
Laitue
Melon
Oignon
Pastèque
Petit pois
Piment fort
Poivron
Potiron
Tomate

Pratiques exemplaires

Le programme Seeds2B de la Fondation Syngenta met clairement l’accent sur l’amélioration de l’accès aux semences pour les petits exploitants en menant des initiatives dans les pays de l’Indice, certaines étant terminées et d’autres en cours. Le programme agit également en faveur de l’harmonisation des politiques et de la libéralisation en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD), les comités nationaux des semences et les systèmes nationaux de recherche agricole.
En partenariat avec AfricaRice, la Fondation Syngenta a développé l’application RiceAdvice qui formule des recommandations personnalisées pour aider les producteurs de riz des plaines à épandre plus efficacement les engrais minéraux. Entre 2015 et 2017, la Fondation a formé et mobilisé 230 prestataires de service RiceAdvice qui ont eux-mêmes guidé 19 000 petits exploitants au Nigéria, au Mali et au Sénégal pendant la période de végétation du riz.
La Fondation Syngenta, le Centre technique de coopération agricole et rurale et AfricaRice ont lancé un projet visant à encourager les jeunes à entreprendre, à renforcer les liens sur le marché et à augmenter les revenus des jeunes producteurs de riz au Mali et au Sénégal. Le programme devrait cibler 15 000 jeunes ruraux grâce aux TIC.

Leviers d'amélioration

Syngenta, principalement à travers sa Fondation, a mis en place de nombreuses activités, programmes et politiques en faveur des petits exploitants au Mali et au Sénégal. Lorsque c’est possible, l’entreprise est invitée à étendre et à reproduire ces activités dans les cinq autres pays de l’Indice où elle déclare être présente.
Syngenta ne signale aucune activité de production de semences dans la région, alors que c’est le cas en Afrique de l’Est et en Afrique australe. L’entreprise devrait envisager de mener des activités locales de production de semences en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, et de faire participer les petits exploitants à ces activités, car cela pourrait augmenter les capacités locales et développer le secteur des semences.
La Fondation Syngenta publie son catalogue des variétés pour l’Afrique de l’Ouest, communiquant ainsi de manière transparente sur les semences mises à disposition des petits exploitants. L’entreprise Syngenta est invitée à suivre cet exemple et à faire preuve d’une plus grande transparence concernant la gamme de produits disponibles dans les pays de l’Indice.

Informations remarquables

La Fondation Syngenta a mis en place deux programmes visant à créer un environnement favorable aux activités semencières en Afrique. Son programme Connect permet de recenser les nouvelles variétés, d’évaluer leurs performances et d’éliminer les risques liés à l’entrée des semences aux fins de distribution, tandis que son programme Build facilite l’octroi de licences de variétés sélectionnées par des organismes publics à des entreprises privées et développe le marché pour les petits exploitants.
La Fondation Syngenta a conclu un partenariat avec New Markets Lab afin de réaliser une étude de cas visant à évaluer le rythme des efforts menés à l’échelle nationale pour harmoniser la politique semencière régionale. Le Ghana est l’un des trois pays dans lesquels les études ont été réalisées.
L’entreprise intègre les connaissances, les préférences et les commentaires des consommateurs locaux à son programme de sélection grâce à son réseau de plus de 1 400 fermes de référence dans 41 pays, dont la Côte d’Ivoire.
La Fondation Syngenta a financé un projet visant à former des chercheurs employés par le secteur public malien à améliorer des variétés de sorgho mieux adaptées aux conditions locales. Le programme a permis d’obtenir quatre nouvelles variétés qui seront proposées aux petits exploitants par les entreprises semencières maliennes dans les années à venir. La Fondation Syngenta facilitera l’inscription de ces nouvelles variétés et l’établissement de partenariats publics-privés entre les entreprises locales et les pouvoirs publics.
En 2016, Syngenta a établi un partenariat avec le Scaling Seeds and Technology Partnership, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) afin de lancer APRON®Star au Sénégal. Il s’agit d’une initiative qui s’étend sur deux ans et qui vise à améliorer l’accès des petits exploitants aux intrants agricoles, notamment aux semences et aux technologies de traitement des semences, dans le but de renforcer la sécurité alimentaire et d’augmenter les revenus des exploitants.
La Fondation Syngenta a implanté le modèle des centres d’exploitation de services mécanisés (CEMA) au Mali et au Sénégal. Il intègre les nouvelles technologies et des formations sur la culture du riz. Le volet nouvelles technologies a touché 5 300 agriculteurs tandis que plus de 5 000 exploitants ont été concernés par la formation dans le cadre de trois projets.

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