Pourquoi un Indice de l’accès aux semences 

Augmenter la production des petits exploitants agricoles est la clé de la réalisation de l’Objectif de développement durable no 2 (faim « zéro »). L’Indice de l’accès aux semences vise à inciter les entreprises semencières à intensifier leurs efforts dans ce but.

En permettant de mieux comprendre le rôle de l’industrie des semences, l’Indice entend contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable.

La faim est une réalité quotidienne pour un milliard d’individus dans le monde, et deux milliards de personnes souffrent de formes diverses de malnutrition. La population mondiale devrait compter deux milliards d’individus supplémentaires dans les décennies à venir, précisément dans les régions où sévit l’insécurité alimentaire.

Le meilleur moyen de venir à bout de ces problèmes urgents est de permettre aux paysans de produire davantage de nourriture, et de la nourriture de meilleure qualité. Dans les zones d’insécurité alimentaire, le secteur agricole est essentiellement constitué de petits exploitants agricoles, c’est-à-dire de paysans travaillant sur des parcelles d’environ deux hectares, soit l’équivalent de deux ou trois terrains de football.

Lutter contre l’insécurité alimentaire dans le monde

Une bonne récolte commence par des semences de qualité. L’insuffisance de l’accès à des semences de qualité issues de variétés améliorées est l’une des nombreuses contraintes auxquelles les petits exploitants doivent faire face. Améliorer leur accès aux semences est donc essentiel pour venir à bout de l’insécurité alimentaire mondiale.

C’est là que l’industrie des semences entre en jeu. Des variétés améliorées de semences ont permis aux agriculteurs opérant dans des systèmes agricoles avancés de tripler leurs rendements. Que fait l’industrie des semences pour permettre aux petits exploitants agricoles des régions en développement de parvenir à des résultats analogues ?

L’Indice de l’accès aux semences vise à mieux comprendre cette question. Il évalue les principales entreprises mondiales de semences, qui sont généralement à la pointe de la recherche et du développement, tout en analysant le rôle essentiel que jouent les entreprises régionales dans la fourniture des produits de l’industrie aux portes de la ferme.

Encourager la participation du secteur privé

L’Indice vise principalement à mettre en évidence les chefs de file et les bonnes pratiques, de manière à constituer une base de données qui permettra de déterminer où et comment l’industrie des semences peut renforcer son action. Publié tous les deux ans, il entend suivre les progrès réalisés et inciter l’industrie des semences à intensifier ses efforts.

La mobilisation du secteur privé est au cœur des Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations Unies en 2015. En permettant de mieux comprendre le rôle du secteur semencier, l’Indice entend contribuer à la réalisation de ces objectifs.

L’Indice de l’accès aux semences est publié par la Fondation Access to Seeds, organisation indépendante à but non lucratif située à Amsterdam, aux Pays-Bas, qui évalue la contribution de l’industrie des semences à la productivité des petits exploitants agricoles. Cette fondation travaille en partenariat avec la World Benchmarking Alliance, initiative mondiale visant à analyser la contribution du secteur privé à la réalisation des ODD.

L’Indice de l’accès aux semences est une publication passionnante, fruit d’un travail essentiel. 

José Graziano da Silva, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le 10 mai 2016

L’Indice de l’accès aux semences peut encourager la mise en place de partenariats gagnant-gagnant entre les organisations paysannes et l’industrie semencière.

Ishmael Sunga, Directeur général de la Southern African Confederation of Agricultural Unions (confédération des syndicats agricoles d’Afrique australe), lors d’un atelier consacré à l’Indice de l’accès aux semences, le 28 novembre 2016

L’Indice de l’accès aux semences met en évidence les questions de développement durable, d’accès des petits exploitants et d’importance de l’offre à l’échelle régionale.

Louise Fresco, Présidente du comité de direction de l’Université et du centre de recherche de Wagueningue (Twitter @LouiseOFresco, 25 février 2016)